Le logotype
Du rêve à la réalité...
1. Création
Vous créez une marque pour votre entreprise ou l’un
de vos produits. Après avoir défini le nom, il vous
faut lui trouver une représentation graphique qui puisse
symboliser ses atouts, se démarquer des concurrents, être
aisément mémorisable. Commencez par rechercher le
style graphique le mieux adapté au message souhaité,
la couleur et la représentation de la sélection à
diverses résolutions avant de déterminer votre choix.
En général, pour arriver à un résultat
probant, deux démarches : rationnelle ou expérimentale.
La dernière, qui a su créer des mouvements artistiques
forts sympathiques, a souvent été employée
– parfois avec succès – dans des périodes
économiquement plus glorieuses.
2. Style
Le style de caractères – la fonte – n’est
pas à choisir au hasard dans le menu « Polices »
d’un ordinateur bureautique. Le style graphique étaye
le message de la marque. Il existe des centaines de polices de caractères
plus ou moins bien dessinés. Et si le choix ne convient guère
à votre attente, il faudra créer ce style de toute
pièce, parfois en dessiner l’alphabet complet pour
la composition des textes.
Choisir le meilleur style typographique nécessite une certaine
culture et une bonne connaissance de l’histoire de la typographie.
Encore faut-il choisir le style (gras, italique, évidée,
majuscules ou l’inverse). Un style de qualité accompagne
la marque dans son message et permet sa compréhension sans
détournement.
Dans vos recherches graphiques, il vous faut choisir la plus lisible
et surtout la plus facilement mémorisable. Et si vous ne
voulez pas que votre marque soit confondue avec celle d’un
concurrent, il vous faudra user d’originalité.
Il faut donc connaître l’attente de vos clients, le
marché concurrentiel national ou international, votre stratégie
d’expansion, et bien d’autres petits détails
qui conditionneront fortement le style graphique le mieux adapté
à votre stratégie.
3. Couleur
Il existe de très nombreuses théories, plus ou moins
discutables, sur le code couleur à employer pour une meilleure
communication. Le bon emploi de la couleur dépend avant tout
du cognitif, de ce que nous avons appris. Et il serait trop facile
de se contenter d’un classement géographique (les couleurs
n’ont pas la même symbolique en Europe, en Asie, en
Afrique) ou historique (le noir a longtemps été synonyme
de deuil, mais aussi de mystère et de luxe). Le rouge peut
rappeler la couleur du sang et devenir repoussant dans un environnement
précis, ou stimuler l’appétit en rappelant la
couleur de la tomate sur une boîte de conserve. Son interprétation
dépend également de la saison, de l’environnement
(sur la plage ou dans un parking). Tout est affaire de contexte
et d’évènements.
Prendre en compte la problématique de la déficience
visuelle est loin d’être une erreur. Les personnes souffrant
d’anomalies chromatiques (près de 17 % de la population,
principalement les hommes) distingueront difficilement votre message
si les couleurs sont mal choisies.
4. Résolution
Votre logotype n’est pas seulement destiné à
votre papier en-tête ? Avez-vous pour projet d’appliquer
votre marque sur la portière d’un véhicule automobile
? La façade de l’usine accueillera un simple gaufrage,
un drapeau, ou peut-elle être doit-elle être repeinte
à l’image de l’entreprise ? Le tampon est lui
aussi porteur du message, qu’en est-il de votre logotype réduit
à quelques centimètres de large ? N’oubliez
pas l’éventuelle impression sur la casquette ou le
tee-shirt offert en fin d’année.
Si vous vous contentez de réduire la taille du dessin, vous
risquez fort d’être surpris par le résultat.
Pour chacun de ces supports, il vous faut une version graphiquement
adaptée du logotype.
5. Sélection
S’il est un conseil final, c’est celui de faire confiance
à votre prestataire. Evitez de lui demander 50 projets. Non
seulement il sera capable de vous les proposer, mais il ne pourra
guère vous aider à choisir, perturbé par un
but qu’il vous semble difficile à déterminer.
Votre secrétaire ou un ami n’ont pas forcément
l’expertise indispensable à une stratégie de
communication. Prenez plutôt conseil auprès de vos
clients ou d’un professionnel.
Et gardez bien à l’esprit que le secret de la réussite
de la marque est un composant mystérieux qui dépend
surtout de l’attente du marché et de sa communication.
Cela ne sert pas à grand-chose que vous ayez le meilleur
produit au monde, si le ratio attente-coût est disproportionné
ou si votre offre est inconnue.
Le choix final engage votre stratégie de communication sur
une durée qui se compte bien souvent en années.
Sur une étude approfondie, dans une démarche logique,
demandez 2 à 3 propositions graphiques différentes.
Faîtes votre sélection et passez à la réalisation
de la charte éditoriale.